L’ART DE l’ÉQUILIBRE

ORIGINE

De tout temps, l’homme s’est servi des éléments naturels pour soulager ses souffrances. Le traitement des maladies à base de plantes se pratique en Chine depuis plusieurs millénaires. Les premiers remèdes naturels mentionnés remontent à la période mythique des trois empereurs.

C’est Shennong ou le divin laboureur, empereur mythique, qui est à l’origine du premier traité de pharmacopée chinoise. Il a travaillé sur la connaissance des plantes et leurs effets, puis identifié 365 substances classées en trois catégories dans le Shennong bencao jing ou Materia medica de Shennong.

Sous les Ming (1368-1644), Li Shizhen (1518-1593), écrit plusieurs ouvrages consacrés au pouls, aux huit Merveilleux Vaisseaux, mais son œuvre la plus importante est le Bencao gangmu (Compendium général de la matière médicale) répertoriant 1862 substances.

PRINCIPE

La pharmacopée, branche thérapeutique majeure de la médecine chinoise et complémentaire de l’acupuncture, repose sur une quête de l’équilibre et une harmonie entre le Yin et le Yang. Chaque substance choisie augmente l’un des deux. En pharmacopée chinoise, les drogues combinées agissent en synergie possédant ainsi des vertus thérapeutiques plus importantes que séparées.

La pharmacopée englobe des substances appartenant aux trois règnes : végétal, animal et minéral ;  le règne végétal restant cependant prépondérant.

La connaissance de plus de 6800 plantes médicinales permet une thérapeutique fine et pointue lors de l’établissement d’une « formule magistrale » : combinaison de plusieurs substances.

PRATIQUE

C’est le moyen thérapeutique le plus utilisé et le plus efficace de la médecine chinoise pour son action préventive et curative dans plusieurs cadres cliniques.

Sa spécificité réside dans une prescription individualisée, combinant plusieurs substances et adaptable au gré de l’évolution des symptômes présentés par le patient.